- ratonner
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• v. 1955; de 1. raton1 ♦ V. intr. Se livrer à des ratonnades.2 ♦ V. tr. Exercer les brutalités d'une ratonnade sur (qqn). — Un musulman ratonné.ratonner [ʀatɔne] v.❖1 V. intr. Se livrer à des ratonnades.0 Quand (en Algérie, en 1956) on « bouscule » un peu un musulman, ils (les policiers européens) ferment les yeux. Ils se sentent si proches du type qui ratonne.Yves Courrière, la Guerre d'Algérie, t. II, 1969.♦ Par ext. Commettre des brutalités contre un groupe ethnique, social, etc. || « Les huissiers “musclés” ne se sont pas contentés de “ratonner” à l'intérieur (de la faculté), assommant au passage des étudiants qui sortaient des cours » (le Monde, 8 févr. 1969).2 V. tr. Exercer les brutalités d'une ratonnade sur (qqn).♦ Au p. p. Qui a fait l'objet d'une ratonnade. || « Je me demande (…) si les musulmans ne se sentent étrangers à ces quartiers chrétiens construits pour d'autres et où, jadis, ils étaient si mal acceptés, parfois ratonnés » (le Nouvel Obs., 4 déc. 1978, p. 69).❖DÉR. Ratonneur.
Encyclopédie Universelle. 2012.